Le cerveau ne peut pas digérer ce qui s’est passé
Quand un individu est confronté à un choc important, le cerveau n’est pas en capacité d’en gérer les informations comme il le fait ordinairement lorsque tout va bien. Le trauma génère une forme de sidération psychique qui bloque le traitement de l’évènement. Avec le temps, le souvenir n’ayant pu être digéré par le cortex, il investit le cerveau émotionnel et entraîne des somatisations. On parle de stress post-traumatique.
Il survient chez les adultes et les enfants victimes d’agressions physiques, psychologiques et sexuelles, d’accidents, de deuils ou encore d’attentats. Le stress post-traumatique entraîne des symptômes, qu’il n’est pas toujours aisé de relier à leur véritable origine :
- irritabilité,
- angoisses,
- cauchemars,
- ruminations,
- isolement,
- état dépressif,
- agitation, douleurs…
Devenus chroniques, ils peuvent entrainer d’autres troubles comme les phobies ou l’addiction.
Traiter les séquelles post-traumatiques même après des années
Depuis plus de trente ans, cette thérapie prouve son efficacité grâce à un protocole particulier, qui guide la personne dans un processus de résilience doux. Le praticien demande de se concentrer sur le vécu traumatique, ses aspects sensoriels les plus perturbants (image, son, odeur, sensation) et les pensées qui y sont associées. Il pratique des séries de stimulations oculaires alternées rapides : la personne suit les doigts du thérapeute, de droite à gauche. Le thérapeute peut aussi tapoter, en alternance, sur les genoux de la personne en séance. Cette stimulation bilatérale permet de déplacer la donnée traumatique dans le cortex, et non plus dans le cerveau limbique afin de diminuer la charge émotionnelle liée au souvenir. Avec une autre série de stimulations bilatérales alternées, le praticien aide ensuite à associer à l’expérience une pensée positive pour faire enfin la paix avec sa douleur.
Source
- Affections psychiatriques de longue durée - Troubles anxieux graves, Haute Autorité de Santé